C’est partie, la classe de la démocratie. Annoncée en 1990 par le défunt président Maréchal du Tchad, Idriss Deby Itno, le Tchad vient d’enregistrer pour la deuxième fois de son histoire deux marches pacifiques contre le pouvoir ce samedi 07 août 2021.
C’est fini, l’on ne peut plus empêcher une marche pour ou contre les actions d’un régime au Tchad. Le CMT et son président sont les tous premiers à marquer leur temps en encadrant des marches pacifiques. Si Deby père a amené la démocratie et ne l’a pas donnée aux contres pouvoir, son fils le Général de Corps d’armée Mahamat Idriss Deby a ouvert la vanne 31 ans après le décès de son géniteur.
Avec ces marches pacifiques de la plateforme Wakit Tama, le Tchad entame ses premières classes de l’école de la démocratie forcées par Wakit Tama. Après la marche du 29 juillet, c’est-à-dire 13 jours après, le CMT et Wakit Tama sont désormais les instituteurs du pouvoir du peuple et par le peuple (démocratie).
Cours du samedi 07 août 2021
Ce samedi, les apprenants (marcheurs) ont entamé leur chapitre du rond-point Hamama pour conclure au palais du palis du 15 janvier. Ils ont tous un refrain et n’ont pas à la mort de Deby au front : « Ils ont dit que Deby est mort au front, mais en réalité c’est un coup d’Etat », ont-ils chanté tout au long de leur trajet. Des ardoises dans lesquelles sont écrits : ’ « non au CMT ; non à la monarchie ; Wakita tama exige la revision de la charte de transition, les tchadiens debout, disent : à la transmission du pouvoir du père au fils…
Dans leur harangue, les jeunes ont tous crié : « Ce combat est le nôtre, nous devons nous mobiliser davantage pour exiger que la charte de transition soit modifiée ». Ils ont des mains prêtes à applaudir. Dans ses prérequis, le défenseur des droits de l’homme, Mahamat Nour Ibedou, rappelle à son auditoire : « Le même système du président Idriss Deby Itno est toujours en place’ » en ajoutant que « Le CMT veut nous esclavagiser, refusez çà ».
Notons que c’est depuis la prise du pouvoir par le conseil militaire de transition après la mort de Deby père en avril dernier que les tentatives de marches pacifiques ont débutées. Mais très sévèrement réprimées. Aujourd’hui, la lutte a libéré. Deux fois de suite, les protestataires sont encadrés dans leur marche par les forces de sécurité sans un dégât.