Les Obligés alliés, opposants d’hier, se préoccupent du pouvoir total, définitif et sans partage et enterrent définitivement le Tchad ce 15 septembre.
Dans une communication faite ce 16 septembre 2025 à son siège le GCAP annonce l’assassinat de la constitution de la 5ème république.
Aujourd’hui nous y sommes. Et nous n’en sommes qu’à la première étape d’une longue série de souffrances jamais connues par les Tchadiens qui vient de s’ouvrir, puisque ce qui se passera par la suite, aucun des dictateurs tchadiens de 1960 à 2021 n’a jamais fait Souligne Max Kemkoye .
Ce qui se passe est tout simplement la légalisation de la violation manifeste et outrancière de la constitution par M. Mahamat Idriss Deby ITNO désigné par son parti président du MPS et qui a posé des actes matériels en nommant son Secrétaire général par une décision signée de lui-même. Laquelle décision en est la preuve matérielle de cette violation. Premier étage de violation.
Ce cirque, c’est ce qu’on appelle marquer un but après la fin du match sans arbitre mais avec les spectateurs sur la ligne de touche et où les joueurs sont les fameux députés et sénateurs nommés de Mahamat Idriss Deby ITNO dont son opposition alliée fera le jeu sinon la figuration démocratique.
Le moment est extrêmement grave tant, l’on assiste au dépeçage en règle de la République si ce n’est par la résurrection de la Loi portant Code pastoral en République du Tchad, c’est par l’impéritie et la volonté d’accaparement de tous les pouvoirs, titres et fonctions possibles qui pourraient exister sur terre avec la révision de la constitution entérinée par le vote d’hier du rapport de la commission dite spéciale.
Ce projet de modification, au-delà d’un cas d’école, est risible et parfaitement scandaleuse comme démontré ci-haut.
Entre temps, les Tchadiens, à cause de la terreur et de la pauvreté, assistent médusés en l’attitude stérile à la mort de la République et à leur servitude volontaire.
Il convient de rappeler que le MPS depuis sa mise en place n’est qu’un musée des horreurs constitutionnels. En trente-quatre ans de règne macabre, il a eu pour lui seul, cinq constitutions et opéré quatre révisions dont la cinquième présentement.
Première constitution de l’ère démocratique, la Constitution du 31 mars 1996, révisée par la Loi constitutionnelle n°008/PR/2005 du 15 juillet 2005 puis révisée en 2013. Constitution du 4 mai 2018, quatrième constitution, révisée le 14 décembre 2020 dissoute par le coup d’État du 20 avril 2021. Cinquième constitution ; Constitution du 29 décembre 2023, aujourd’hui soumise à révision bientôt. C’est en fait septième constitution au total. Pour autant, le MPS règne sans constitution.
La fameuse constitution dite de la 5ème république, taillée sur mesure de M. Mahamat Idriss Deby ITNO dont les piètres rédacteurs membres de la fumeuse Commission ad-hoc, chargée de l’élaboration de l’avant-projet de ladite constitution, mercenaires mal renseignés à qui l’on a même décerné de distinction, est devenue subitement beaucoup trop étroite et ne porte plus ni les ambitions ni la volonté de M. Mahamat Idriss Deby ITNO qui veut tous les pouvoirs, tous les titres, et toutes les fonctions.
Cette révision n’est qu’une procédure de régularisation de la violation manifeste et matérielle de la constitution qu’on lui a taillé conforme à sa mesure mais qui lui est devenue beaucoup trop étroite juste après un an, tellement qu’il a grossi par l’ambition de tout, Chef d’État, Chef suprême des Armées, chef de parti, chef d’entreprise, commerçant, etc.
Désormais, nous allons assister à une confrontation entre les hommes de la République et ceux du MPS en tout cas les mêmes, qui vont arpenter les couloirs de la présidence désormais siège du pouvoir et siège du MPS où vont s’affronter les courtisans qui voudraient paraître et exister aux yeux du chef, lui témoigner leur militantisme, leur travail, etc.
Le rôle d’arbitre, de garant du fonctionnement des institutions donc de l’équilibre des pouvoirs sans lequel le pays va s’écrouler et de garant de l’unité nationale n’existeront plus avec un président de la République chef de parti et commerçant dont de prise d’intérêt illégal qui sera désormais légale où le président de la République, Chef de parti et Chef d’entreprise qui raflera tous les marchés publics juteux et deviendra principal exportateur qui détiendra le monopole de l’exportation de l’or, de l’antimoine et du rhodium, etc.
Pendant qu’il est incapable d’apporter des solutions aux problèmes de sécurité des tchadiens et interdit tout tchadien de passer devant la Présidence par peur que même un piéton lui arrache le pouvoir, c’est le titre de président de parti qui l’intéresse. Pourtant, un parti n’est fait que pour structurer et former l’opinion sur le plan idéologique, fournir le personnel politique, participer à l’animation politique et concourir au suffrage universel d’où la recherche du pouvoir.
Dans cette quête effrénée de tous les pouvoirs et de tous les titres et gloires possibles qui pourraient exister, président de la République, Chef de l’État, Chef suprême des Armées, Maréchal, écrivain, docteur gratis, bientôt professeur et grand imam, que reste-t-il encore ?
Au total, l’ambition n’est ni plus, ni moins que celle de s’attribuer, après le pouvoir politique et militaire, le pouvoir économique et financier de toutes les fonctions pour mieux piller le Tchad.