Son Excellence le Cheikh Al-Mahfouz bin Bayyah, secrétaire général du Forum de la paix d’Abou Dhabi, a affirmé que l’implication des artisans de la paix dans l’encadrement de l’intelligence artificielle découle de l’essence même de leur mission civilisatrice, et que la recherche d’une utilisation optimale de cette nouvelle technologie, en hiérarchisant ses intérêts et ses avantages, et en réduisant les facettes du danger et du préjudice, est une quête de la paix mondiale et un effort pour construire des sociétés pacifiques.
Il a tenu ces propos lors de la séance de clôture de la conférence multireligieuse historique qui s’est tenue les 9 et 10 juillet dans la ville japonaise d’Hiroshima sous le titre « L’éthique de l’intelligence artificielle au service de la paix : Les religions du monde s’engagent à l’appel de Rome », en présence et avec la participation de Son Excellence M. Taro Kono, ministre japonais de la transformation numérique, de M. Brad Smith, président de Microsoft Corporation, de Son Éminence Yoshiharu Tomatsu, président de Religions pour la paix – Japon, de Son Éminence Mgr Buckleya, président de l’Académie pontificale pour la vie, et de plusieurs personnalités représentant les religions de l’Orient.
Son Excellence Al-Mahfouz Bin Bayyah a ajouté que la participation du Forum à cet événement historique important est une incarnation de la vision des Émirats Arabes Unis, qui a fait du partenariat civilisationnel son approche, et de l’être humain et de son bonheur son objectif, et que les Émirats Arabes Unis est résolue avec confiance à assumer son rôle de pionnier dans le façonnement de l’avenir de l’humanité.
Bin Bayyah a également déclaré que le leadership des Émirats Arabes Anis dans le domaine de l’intelligence artificielle, qui fait aujourd’hui l’objet d’une reconnaissance et d’une acclamation internationales, découle non seulement de son niveau d’investissement sans précédent dans ces nouvelles technologies, de la mise en place de l’infrastructure nécessaire et de l’élaboration de lois et de règlements, mais aussi de l’intégration de cette vision dans le cadre de la stratégie de paix mondiale, en veillant à encadrer ce développement par les principes des valeurs humaines qui garantissent que la science est axée sur la paix et que les technologies visent à aider les êtres humains. Dans ce contexte, Son Excellence le Secrétaire général a cité Son Altesse Sheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan, président des Émirats Arabes Unis, lors du sommet du G20 à Rome, lorsqu’il a souligné que « le fait d’utiliser les technologies émergentes de manière responsable et éthique en fait une source de développement durable, de sécurité et de prospérité pour tous ».
Le Cheikh Mahfouz bin Bayyah a réitéré l’engagement du Forum de la Paix d’Abu Dhabi en faveur de la Charte de Rome pour l’éthique de l’IA, rappelant que le Forum était la première institution représentative de l’Islam et du monde arabe à s’engager dans cet effort humanitaire commun qui vise à établir des cadres législatifs guidés par des valeurs et des visions, à être un phare et un guide pour les développeurs de l’IA, et à les aider à répondre aux exigences de l’éthique, sans les empêcher de faire preuve de créativité et d’innovation.
Le Secrétaire général a également évoqué les efforts déployés par la Commission de la Religion et la Société Civile sur l’IA, qu’il préside, au Royaume-Uni et la voie des partenariats et de la coopération qu’elle a empruntée depuis sa création en décembre de l’année dernière.
Au cours de son intervention sur la centralité de la vision de la paix, Bin Bayyah a souligné qu’il n’y a pas d’alternative à la paix si ce n’est l’anéantissement, appelant à la coopération pour survivre quelle que soit l’ampleur des guerres et l’intensité des conflits, expliquant que la paix que les EAU recherchent dans le monde, et dans laquelle le forum navigue, est l’émergence d’un être humain avec une nouvelle mentalité, une nouvelle vision du monde, basée sur les valeurs de la paix, de la vertu et de la miséricorde, afin qu’il puisse se reconstruire et reconstruire ses relations avec les gens de son propre peuple et avec les peuples d’autres nations.