Dans une interview accordée au journal le thermomètre actu, la Présidente du parti Union Nationale pour l’alternance au Tchad (UNAT), Ndjelar Mariam Koumadji, juge important d’appeler les politico militaire au dialogue afin de régler la crise politique au Tchad.
1. Bonjour Madame la présidente de l’UNAT, l’actualité tchadienne reste dominée par le processus du dialogue national inclusif et la participation des politico-militaires, vous en tant que femme leader politique que dites-vous de ce processus ?
Bonjour ! Mon point de vu tant qu’une entrepreneure politique par rapport au dialogue national inclusif qui se point à l’horizon, je trouve qu’il est important de mettre en marche cette initiative qui est un remède efficace pour trouver une solution commune à nos problèmes socio-politiques, économiques voir même culturels. Il est également important de faire appel à nos compatriotes qui sont dans l’opposition politico-militaire pour le dialogue. Ils sont aussi les enfants du Tchad, il nécessaire qu’on les appelle si réellement nous voulons aller de l’avant
2. La tendance de certains partis c’est d’accompagner la transition jusqu’à la mise en place des nouvelles institutions assorties des élections présidentielles, votre parti s’inscrit-il sur cette logique ?
Absolument !
Bien sûr qu’en politique les idéologies différent d’un politicien à un autre, d’un programme politique du parti à un autre. Mais au niveau de l’UNAT, notre opposition n’est pas de combattre une personnalité quelconque, mais c’est le système anti-démocratique que nous combattons, pour éradiquer systématiquement l’injustice et d’instaurer une véritable démocratie au Tchad pour qu’il y’a une société égalitaire et une justice pour tous.Donc, notre parti l’UNAT s’inscrit évidement sur cette logique, parce qu’on a compris qu’il ne faut pas seulement accompagner mais également suivre de près cette transition pour éviter que des décisions anti-démocratiques et la continuité du MPS soit visible sur cette transition. Il est temps que le peuple tchadien vive comme les autres peuples du monde.
3. Madame la présidente compte tenu de votre position d’une opposante est-ce que UNAT est consulté à désigner ses représentants au Conseil National de Transition (CNT) ?
Bien écoutez ! Je ne comprends pas exactement la tournure des jeux politique au niveau du CMT, je voulais dire jusqu’à présent je ne sais pas exactement qui prend les décisions à la place de Mahamat Idriss Déby, ou bien est-ce qu’ils veulent réellement le dialogue ?
Le parti n’a jamais été consulté je ne sais pas pourquoi. S’ils veulent que ce dialogue soit inclusif, l’UNAT sera consulté et c’est à nous de décider après une consultation entre les membres de l’UNAT s’il faut aller ou pas. Mais avec cette allure, personnellement je ne suis pas sûr que ce dialogue aboutisse à une bonne fin. Et je saisi de l’opportunité offerte pour dire que l’hypocrisie politique qui consiste à écarter les autres et de faire le choix comme leur semble clair nous amènera nulle part. Au contraire, ça plongera le pays vers un autre sens de divisions inutiles. Et nous, notre ambition c’est de garder le Tchad unique géographiquement et l’UNAT ne suit pas la logique de division comme prétend les autres.
4. Si jamais les choses venaient être rentré dans l’ordre, vous serez candidate aux élections présidentielles à venir ?
Il est très tôt pour moi de vous répondre à cette question. Nous voulons instaurer une véritable démocratie au Tchad, un Etat de droit, et dans le vrai sens de la démocratie des telles décisions ne se prennent pas unilatéralement. C’est après une concertation avec les membres d’abord. Donc, le moment venu je vous répondrai.
5 . Quelles sont vos propositions pour la sortie de la crise politique au Tchad ?
Pour cette question je dois dire que la sortie de cette crise exige un dialogue national inclusif pour bien écouter les avis des uns et des autres et c’est après avoir entendu le problème de l’autre qu’on trouve aussi une solution aux problèmes quel que soit leurs degrés. Et il n’est pas encore tard de faire appel à tout le monde pour la ténue du dialogue.Il faut aussi respecter la durée de transition du 18 mois, de même que les nominations à caractère familiale doit être banni. Il faut tenir compte de la compétence et le respect du quota ou de l’équilibre régional. En fin, il faut qu’il y’a la justice pour tous ainsi que la rigueur et la moralisation dans nos administration pour barrer la route à un danger qui nous guette depuis longtemps vous le connaissez aussi c’est le conflit agriculteur-éleveur. Si ce cycle de violence entre les tchadiens n’a pas été résolu, il nous conduira vers une pente glissante. Je vous remercie également !
Kassoure kemtchang Marcel